En Belgique aussi, on peut constater des violations des droits humains. Bruno Verlaeckt, président de la FGTB Anvers a été condamné l’année dernière en raison d’une action sociale durant une grève nationale. C’est une violation du droit de grève.

Bruno Verlaeckt est le président de l’ABVV (FGTB) Anvers et de la Centrale Générale d’Anvers. En Belgique, les syndicats ont obtenu dans le passé quelques victoires sociales importantes. Il suffit de penser au droit de grève, au droit de vote, à l’interdiction du travail des enfants et à la construction d’une protection sociale et de conditions de travail dignes. Tout cela ne se serait pas fait sans une bonne dose de militantisme.
En Belgique, des syndicalistes comme Bruno s’investissent jour après jour pour les droits acquis pour tous, mais aussi pour leur élargissement. Différents changements au niveau du marché de l’emploi, comme par exemple une extrême flexibilisation, mettent pas mal de droits sous pression. Et tous ne jouissent pas des mêmes droits. Ainsi, la différence salariale entre hommes et femmes est toujours une réalité et quelqu’un qui a un parcours de migration trouvera moins facilement du travail.
Bruno a été poursuivi pour avoir participé à une action de grève dans le port d’Anvers en 2016. Une action sans violence et organisée dans le respect de la sécurité. Et en plus, ce n’était pas la première action de ce type organisée par le syndicat. En juin 2017, Bruno a été finalement condamné, ce qui a soulevé une vague d’indignation.
Entre temps, son syndicat a été également mis sous pression. « De plus en plus de délégué.e.s syndica.les.ux se font licencier, aussitôt annoncées, les grèves sont interdites, par la reconnaissance de la personnalité juridique, on veut rendre les syndicats responsables de la moindre perte économique, et pour finir, le ton général fait que les syndicats sont vus comme des organisations inefficaces et profiteuses. »
Cette condamnation est une atteinte au droit de grève.
Source : FOS – Socialistische Solidariteit
