Bernardo a été arrêté il y a déjà plus de deux ans dans sa région natale de Cobán. Plusieurs multinationales se sont installées dans cette région, notamment pour détourner partiellement une rivière très importante. Bernardo organisait les communautés indigènes locales et faisait de la résistance. Il a été condamné illégalement par un juge local.
Il y a plus de deux ans, Bernardo Caal Xol a été arrêté dans sa région natale de Cobán. Plusieurs multinationales se sont installées dans cette région, notamment pour détourner partiellement la rivière qui serpente à travers les montagnes et fournit eau et poissons aux populations locales. Les villages avoisinants sont depuis lors en pénurie d’eau. L’eau de la rivière est essentielle à leur vie pour se laver, laver leurs vêtements, cuisiner et faire le ménage. Les entreprises ont l’intention de construire plusieurs digues sur la rivière et ses affluents, sans tenir compte des besoins de la population locale. L’accord international de l’IAO (Organisation internationale du travail) prévoit qu’avant d’apporter des changements fondamentaux sur les terres de peuples indigènes, il faut consulter les habitants locaux. Cet accord n’a pas été respecté. L’une des entreprises appartient à l’Espagnol Florentino Pérez, l’homme qui possède également le Real Madrid.
Bernardo organisait les communautés indigènes locales et faisait de la résistance. C’est pourquoi il a été condamné illégalement par un juge local, sous la pression des entreprises étrangères, à sept ans et quatre mois de prison. Depuis lors, nous sommes en contact avec l’avocat de la défense et la famille. Cela fait déjà plus de deux ans qu’il est en détention préventive, et ceci alors que la contamination par le coronavirus menace.
La défense a insisté à plusieurs reprises pour proposer une alternative à la détention préventive. Le procès a été – délibérément sans doute – reporté pour la cinquième fois. Entre temps, Amnesty International entre autres a lancé une campagne à grande échelle.
Bernardo va devoir passer l’entièreté des 7 ans et 4 mois en prison. Le combat juridique continue ! Le groupe de soutien « Solidair met Guatemala » fait pression depuis un an déjà pour que Bernardo Caal Xol, emprisonné illégalement, soit libéré.