En Colombie, ceux se battent pour les droits humains risquent leur vie. Les organisations sociales sont ciblées et doivent constamment faire face aux menaces de mort, aux attaques et aux meurtres. Le meurtre de Jayder Quintana, un syndicaliste et défenseur des droits humains âgé de 18 ans, n’en est hélas qu’une preuve de plus.
En Colombie, ceux se battent pour les droits humains risquent leur vie. 2020 a été une année particulièrement violente à cet égard. Les organisations sociales sont ciblées et doivent constamment faire face aux menaces de mort, aux attaques et aux meurtres. Le meurtre de Jayder Quintana, un syndicaliste et défenseur des droits humains âgé de 18 ans, n’en est hélas qu’une preuve de plus.
Le samedi 3 octobre, le jeune Jayder Quintana, 18 ans, syndicaliste et défenseur des droits humains, a été assassiné dans la région de Cauca, la région du pays la plus exposée aux violences. C’est le terrain de jeu de paramilitaires et autres groupes armés. Jayder était membre du syndicat agricole Fensuagro. Le réseau des droits humains REDFIC a raconté que Jayder était en train de réparer mobylette dans le centre de Cajibio quand a été approché par la police pour lui a demandé ses papiers. Peu après, alors qu’il circulait sur sa mobylette dans le quartier, deux personnes l’ont intercepté et l’ont abattu de plusieurs coups de feu.
Depuis la signature historique de l’accord de paix, il y a près de quatre ans, plus de 30 membres de FENSUAGRO ont été assassinés. Selon l’organisation des droits humains INDEPAZ, au cours de cette période plus de mille militants pour les droits humains ont été tués. Les meurtirers restent libres, dans un climat de corruption et d’impunité.
L’ambassade de Belgique a fait part de sa préoccupation quant aux menaces persistantes et aux meurtres des défenseurs des droits humains, des leaders indigènes et d’ex-combattants des FARC. L’ambassade appelle à prendre des mesures sévères et à mettre ainsi un terme à la montée de la violence. La situation critique des droits humains inquiète également ici. Le FOST mène depuis octobre une campagne avec des organisations partenaires colombiennes. L’attention et la solidarité internationales sont indispensables pour mettre fin à la répression violente constante.